Principe :
Il s’agit d’un bandage contentif permettant l’immobilisation du membre grâce à une résine solide.
Indications :
- Pour le traitement conservateur de certaines fractures : fracture stable, non déplacée, non articulaire et distale au coude ou au grasset, principalement une fracture du radius ou du tibia avec respectivement le radius ou la fibula intact ou encore une fracture en bois vert, notamment chez le jeune. Mais c’est à éviter chez les races toys.
- En contention post-opératoire après traitement chirurgical d’une lésion osseuseou ligamentaire distale au coude ou au grasset. Toutefois il est déconseillé d’associer fixation interne et coaptation externe si on veut préserver la mobilité articulaire.
Contre-indications :
- Pour le traitement conservateur de fracture inadaptée.
- En cas d’inflammation sévère du membre.
Précautions d’application :
- A réaliser de préférence avec un animal sous sédation voire sous anesthésie générale pour permettre de réduire la fracture s’il y a et de maintenir le membre décontracté.
- L’animal est couché en décubitus latéral avec le membre concerné en position supérieure. Certains auteurs préfèrent avoir le membre concerné en position inférieure pour éviter l’apparition d’une déformation de type valgus au niveau du site de fracture pendant l’application du bandage.
- Respecter l’angulation physiologique du membre lorsque l’animal se tient en position debout. Ceci favorisera un retour au fonctionnement normal du membre au retrait du bandage et limitera certaines complications. Pour le membre thoracique, le carpe doit être légèrement fléchi (environ 15°), dévié médialement (d’environ 15°) afin d’éviter un valgus iatrogénique. Pour le membre pelvien, le jarret doit être légèrement fléchi (environ 5° de flexion par rapport à la position debout) pour éviter une amyotrophie ou une contracture du muscle gastrocnémien.
- Dans le cas d’utilisation de bandes de rappel, elles doivent être appliquées sur une peau saine non glabre. Sinon, les bandes de rappel sont à éviter dans la mesure du possible car elles sont responsables de beaucoup de lésions d’irritation.
- La compression doit être uniforme et maîtrisée : un risque important de lésions ischémiques existe en cas de compression trop importante.
- Chaque application de bande commence par un tour mort.
- Le bandage est réalisé de l’extrémité distale du membre à l’extrémité proximale. Une fois arrivée à l’extrémité proximale du membre, la bande est appliquée en direction distale puis à nouveau en direction de l’extrémité proximale du membre.
- A chaque passage, recouvrir de 1/3 à 1/2 la bande précédemment déposée. (8) Idéalement, recouvrir chaque bande précédemment déposée de 50% au niveau des es reliefs osseux, et d’1/3 ailleurs. Ceci permet d’éviter les plissements et favorise le rembourrage au niveau des zones prioritaires, ce qui est nécessaire pour diminuer la pression et donc l’effet garrot sur ces zones.
- L’épaisseur de chaque couche appliquée est à adapter au besoin du patient.
- Chaque couche est à appliquer sur une longueur inférieure à celle de la couche précédemment appliquée, tout en recouvrant un maximum le bandage.
- Seules les troisièmes phalanges des doigts 3 et 4 peuvent sortir du bandage. En effet, si le bandage s’arrête plus proximalement un risque d’effet garrot existe. Ceci permettra également de surveiller l’apparition d’un éventuel œdème, ainsi que d’une hypo- ou hyperthermie des doigts.
- Le bandage doit inclure l’articulation proximale et distale au lieu de l’affection
- En cas d’utilisation comme traitement conservateur d’une fracture, réduire la fracture avant d’appliquer le bandage et réaliser une radiographie de contrôle pour vérifier la persistance de la réduction.